Dans l’urgence, la Municipalité de Savigny a présenté au Conseil communal du 5 octobre 2020 un préavis sommairement rédigé portant sur l’achat de l’Hôtel-restaurant des Alpes pour une somme de plus de CHF 2’000’000. Ce montant inclut le prix d’achat du bien ainsi qu’une liste partielle des travaux à réaliser (chiffrés de manière estimative uniquement).

 

Un référendum a été lancé et a largement abouti. Il apparaît au comité référendaire que l'estimation insuffisante des travaux à entreprendre, une expertise immobilière sommaire et le manque d'informations concernant l'exploitation de ce bien en font un échec financier programmé.

1. Chacun souhaite la présence d'un Hôtel-restaurant au centre du village de Savigny. De fait un hôtel-restaurant demeura au centre du village. Le plan d'affectation communal de ce secteur est clair à cet égard, il ne peut pas en aller autrement.

2. Acquérir un hôtel-restaurant comporte un risque financier certain, surtout par les temps que nous traversons. Ce type d'acquisition doit être le fait d'un entrepreneur privé.

3. Investir plus de 2 millions de francs ne peut se justifier par la simple volonté de la Municipalité de choisir le restaurateur. C'est pourtant le seul argument présenté par la Municipalité au Conseil communal pour justifier la démarche.

4. La vétusté de certaines installations et l’absence de rénovations depuis plus de 20 ans laisse présager d’importants et onéreux travaux dépassant les CHF 500'000 prévus pour la rénovation. Si l’achat est effectué, le Conseil communal ne pourra qu’accepter toutes les propositions de transformations et de rénovations. À titre d’exemple, à Moudon, la remise en état de l’auberge, estimée dans un premier temps à CHF 900’000, a passé à CHF 2’800’000 dans le plan des investissements. 

5. On est en présence de ce qu'on appelle un investissement financier. Or notre Commune ne dispose pas des ressources nécessaires et le financement devra se faire par l’emprunt. Cela augmentera la dette de la commune. On peut craindre en outre que les pertes d’exploitation annuelles soient finalement à la charge du budget courant communal. L’hôtel du Rivage à Lutry est un parfait exemple de ce type de dérive. 

6. Évitons une hausse d’impôt et préservons nos moyens financiers pour des dépenses nécessaires à la collectivité.